"En marge du Salon de l'Agriculture..."
Souvenirs très anciens...
Le Salon de l'Agriculture, on en parle, on en a parlé et on en parlera encore...Pour quelles raisons ce Salon me rappelle ma petite enfance, alors que je passais des vacances familiales en Lorraine ? Même pas l'odeur puisque je regarde par télévision interposée ! Mais en voyant tous ces animaux, je me "revois" dès mon arrivée en Lorraine, chez ces grands-parents que mon frère et moi adorions et qui nous le rendaient bien ! Quelles belles vacances pour nous petits parisiens...La liberté était là...Nous allions avec ma grand-mère chercher de l'herbe pour les lapins, nous donnions à manger aux poules, au cochon dont les jours étaient comptés (à la St Nicolas, il se transformait en choses délicieuses, côtelettes, saucisses, boudin et toute la "cochonaille" possible...).
Mes grands-parents n'avaient plus de vache depuis bien longtemps déjà. La dernière qu'ils avaient eue, revenait des champs conduite par mon arrière-grand-père. Et suivant son habitude, elle s'arrêtait devant la fenêtre de la salle commune, passait sa tête et grand-mère devait la caresser et lui parler ! On en parlait dans la famille !
Ce qui nous étonnait aussi, c'était le tas de fumier qui se trouvait derrière la maison. Mon grand-père nous racontait que ce tas de fumier se trouvait, quelques années plus tôt, devant les maisons. Chacun avait le sien ! Et on jugeait de la fortune de son propriétaire en évaluant la hauteur du tas de fumier ! Une vraie richesse mais qui n'était pas très hygiénique ni odorante ! C'était parait-il pendant la guerre de 1914/1918 que l'Armée Française avait décidé d'interdire cette "fortune" devant les maisons et demandé aux propriétaires de bien vouloir "l'évacuer" dans les jardins se trouvant derrière la maison..."Cachez ce fumier que je ne saurais voir...et sentir !" ... Les "toilettes" n'étant pas encore très répandues (!) le fumier en tenait lieu parfois ! Je me souviens...
Grâce au Salon de l'Agriculture, mon esprit a gambadé "à travers les âges" ? Non, seulement à travers mon enfance !