Et la "vocation" dans tout ça ?.....
"Vocation" ! que voilà un mot désuet ! décidément, ma pauvre Magitte, tu n'évolues pas ! Qui parle de vocation ? En notre époque où tout doit "rapporter" de l'argent, quelles vocations peuvent être désintéressées ? Les vocations des religieux et religieuses qui ont un idéal, et les vocations de certains chercheurs qui, par amour de la science, veulent découvrir, coûte que coûte, qui un vaccin, qui un remède, qui les secrets d'une maladie inconnue... Jadis, les médecins qui se dévouaient sans compter pour le bien d'une clientèle qui les aimait (sans être toujours reconnaissante pourtant !)
J'avais écrit, il y a quelques années, un article sur les anciens métiers et professions...J'ai extrait de cet article ce que je rapporte ici en "copier/coller"...
Les médecins -
Qu’ils soient de campagne ou de ville, ils étaient aimés de leurs patients car ils faisaient partie de la famille. Dévoués à l’extrême ils étaient, pour la plupart, venus à la médecine par vocation et ils ne comptaient pas leur temps . Leur vie n’était pas toujours facile …et les patients non plus qui attendaient le dernier moment pour faire appel à eux et auraient bien aimé être guéris en un temps record ! Mais voilà quand on avait trop attendu par raison d’économie, le pauvre docteur , malgré tout son savoir, ne pouvait pas toujours faire des miracles. Pas de Sécurité Sociale à l’époque… Beaucoup de gens ne pouvaient se permettre de faire venir le médecin pour ce qui n’était peut-être pas grave…
Mais ce médecin, on avait confiance en lui. Très souvent, il connaissait chaque membre de la famille pour être intervenu un jour ou l’autre ou même pour l’avoir mis au monde ! Le médecin généraliste était « omni-intervenant » ! Que ce soit pour un accouchement, pour une bronchite, pour une blessure, une grippe , un fort mal de ventre…il était là, avec son savoir et son dévouement. On reconnaissait qu’il avait fait des études longues et difficiles et pour ça, on l’admirait et on le respectait. Est-ce à dire que maintenant ça a changé ? Ce sont les mentalités qui ont changé. Beaucoup de médecins sont toujours très dévoués heureusement, mais on a peut-être tendance à trouver tout cela normal. Et puis, et puis…il y a peut-être un peu l’argent qui gâche tout ? Beaucoup de « peut-être » dans ma réflexion et de regrets"
Eh oui, à l'époque, déjà beaucoup de "peut-être" et de regrets...Et maintenant ? A de rares exceptions près, le médecin que vous appelez, "votre médecin traitant", n'a pas beaucoup de temps à vous consacrer...Il est pressé...Il se fixe peut-être un temps par malade : pas plus de....Je n'ose penser qu'il se fixe un montant des honoraires journaliers. Ce qui est certain, c'est qu'il va vite, vous empêchant de parler de ces petites misères qui vous ennuient...On a un peu l'impression qu'il vient "pour une chose bien définie" et, que pour le reste...il reviendra, et vous paierez à nouveau ! Il y a même celui qui arrive chez vous avec son téléphone portable rivé à son oreille, et qui continue sa conversation...C'est une chose que j'admets bien volontiers lorsqu'un malade appelle en urgence, mais pour d'autres conversations...il y a temps pour tout ! Et la savoir-vivre, qu'en fait-on ?
J'ai peut-être été mal habituée...Pendant des années, nous avons été suivis, mon mari surtout, par un médecin dévoué, représentant la médecine de l'ancien temps malgré son âge encore jeune ! Le vrai médecin de famille qui vous tranquillisait, était présent dans les catastrophes...vous donnait confiance. Je crois que là, la vocation était bien présente...
Je sais, la vie des médecins - généralistes en particulier - est une vraie vie de labeur, mais pas au détriment de l'humanité. Les malades, les vieillards, sont des humains...à considérer comme tels. De même que le médecin n'est qu'un homme avec lequel ses patients devraient pouvoir parler...s'ils en avaient le temps.