Pourquoi ce retour en arrière ?
Parce que...
Celà, c'est la réponse que font les enfants...quand ils n'ont pas d'explications à donner sur leurs faits et gestes...Une pirouette et s'en vont....J'avais, tout à fait par hasard, relu hier des articles que j'écrivais sur un blog ami, il y a déjà plusieurs années (avant que l'envie me prenne d'en ouvrir un bien à moi !). Et je tombe sur l'article suivant qui n'a peut-être jamais été publié mais dans lequel "transpirait" ma colère... Je me souviens, j'étais outrée !
"SUITE à SOUVENIRS du bombardement du 18 avril 1944 - DROIT DE REPONSE en mémoire des Pompiers morts en service et de tous les habitants de ATHIS-MONS et JUVISY -
Article publié le 12 mai 2008 - Commentaire du 6 octobre 2008 (Devillers)
Révisionnisme, négationnisme, ignorance…ou mauvaise foi ?
A la suite d’un commentaire lu hier concernant l’article ci-dessus, je m’octroie un « Droit de Réponse » car il y a des propos qu’il m’est difficile de laisser passer sans réagir ! Et ceux-là en particulier que je rapporte ici….mais, sans les fautes de « frappe ».
« Bonjour, le seul problème dans votre récit est que les alliés et en particulier les Américains « n’ont jamais utilisé de bombes à retardement sur la France. Il y a sûrement des bombes qui ont continué à « exploser, mais pas des bombes à retardement, c’était la propagande allemande qui a fait croire à cela. Mais
« bref, c’était dans tous les cas des victimes et des pleurs. »
Eh ! Bien, pour toutes ces victimes et ces pleurs, je vous demande quelles sont vos sources ? A première vue, vous n’étiez pas présent ce jour-là ! Moi si….Les pompiers qui ont fait le récit que vous contestez étaient présents aussi, au début, parce qu’à la fin, quelques-uns manquaient à l’appel ! Certains étaient de mes voisins et je les connaissais très bien. « Morts, tués par des bombes à retardement en recherchant les victimes dans les décombres « . Deux de mes collègues ont été, l’un tué, l’autre très grièvement blessé, en essayant de venir le matin du 18 avril jusque chez moi, à ma recherche…. J’avais passé la nuit dans un abri avec ma mère et des voisins connus et inconnus, dans ce quartier du Val d’ATHIS, tellement touché qu’il en était méconnaissable…Et pour finir, nous n’avons même pas pu aller sur les décombres de nos maisons, après interdiction formelle des autorités françaises, lorsque les bombes à retardement se sont mises à exploser.
Dans ce désastre, j’ai perdu outre notre maison, des amis, des voisins, autant au cours du bombardement que par l’explosion des premières bombes à retardement….Je pourrais en parler pendant des heures, car je n’ai rien oublié : ni les morts, ni les vivants, ni ce que nous avons perdu…
Mes sources ? Certainement pas des « on dit que » , ou des lectures comprises bien ou mal, mais ma présence, comme celle de tous ceux qui ont vécu ces heures horribles. Nous y étions Monsieur ! Mais vous êtes peut-être le seul en France à détenir la vérité ? Ou à le croire….
Et votre « bref, c’était dans tous les cas des victimes et des pleurs », je vous le dis tout net : je le trouve indécent et je me permets de le dire au nom de tous. Encore heureux que vous ne contestiez pas les résultats !
Mais au fait, êtes-vous certain que la Seconde guerre mondiale ait eu lieu ? Moi, je me le demande parfois. Pour m’en souvenir, je n’ai que la mort de mon frère tué en juin 1940, le bombardement de ATHIS-JUVISY, notre jeunesse perdue….mais bref….comme vous dites."
Je ne rajoute rien...on voit bien que j'étais furieuse ! Et hier soir, j'ai appris par le responsable d'une association de JUVISY, que Monsieur André DE WOLF, co-auteur de l'article "contesté" sur le bombardement de JUVISY, était décédé dernièrement. Ce bombardement, il l'avait vécu en tant que pompier volontaire et savait de quoi il parlait...Alors, je crois que c'est lui rendre justice , que de publier ce que j'écrivais alors...
Si vous désirez lire l'article de Monsieur André DE WOLF, vous le trouverez sur le site suivant :
www.dandylan.over-blog.com - article du 12 mai 2008 - (rubrique Ancien temps) - commentaire de Devillers du 6 octobre 2008.
Il y a eu pendant cette guerre des faits qu'on ne peut contester . Conteste-t-on les déportations, les morts dans les camps, ORADOUR-sur-GLANE ? Des bombes à retardement, il y en a eu, beaucoup, et elles ont fait beaucoup de dégâts et surtout beaucoup de morts...